L’oreille humaine : anatomie, embryologie et physiologie
Anatomie de l’oreille humaine
L’oreille humaine peut être fonctionnellement subdivisée en trois parties :
- l’oreille externe comprenant le pavillon et le conduit auditif externe,
- l’oreille moyenne constituée du tympan, de la caisse du tympan, des osselets et des cavités mastoïdiennes,
- l’oreille interne composée de l’appareil auditif (la cochlée) et de l’appareil de l’équilibre (le vestibule).
L’ensemble oreille externe et oreille moyenne permet de recueillir, d’amplifier et de transmettre les vibrations sonores à la cochlée.
Le rôle de la cochlée est le décodage et le traitement des signaux sonores de nature mécanique, en signaux électriques véhiculés vers le système nerveux central par le nerf acoustique, celui du vestibule est la participation au système de l’équilibre du corps par la détection de la position et des mouvements de la tête.
Embryologie de l’oreille humaine
Au cours du développement embryonnaire, les cavités de l’oreille moyenne dérivent d’un ventricule entoblastique du pharynx primitif. Cette structure se place entre la capsule otique, structure cartilagineuse dérivant de l’ectoblaste et à l’origine de l’oreille interne, et le futur conduit auditif externe d’origine épiblastique.
Les osselets et leurs muscles dérivent des deux premiers arcs branchiaux, à l’exception de la face vestibulaire de la platine de l’étrier qui dérive de la capsule otique. Ainsi, l’étrier a une origine embryologique double : la partie postérieure du cartilage du deuxième arc (de Reichert) donnant naissance à l’annulus stapedis (la superstructure) et la capsule otique donnant naissance à la lamina stapedialis (la face interne de la platine).
Pour former la platine de l’étrier, le cartilage de la capsule otique, dans la région de la fenêtre ovale, se transforme en ligament annulaire et la zone centrale, future platine de l’étrier, se trouve ainsi isolée du reste de la capsule otique.
L’ossification de la capsule otique se fait par un double mécanisme endochondral et périchondral. Elle se termine à la 22éme semaine de la vie intra-utérine. Cette ossification diffère du reste des structures de l’oreille moyenne qui est de type périchondral. L’ossification de la capsule otique laisse des îlots de cartilage localisés à la partie antérieure de la fenêtre ovale dans une fissure appelée fissula ante fenestram (80% des rochers de fœtus et de nouveau-nés). Cette fissure est anatomiquement constante. Elle est spécifique à l’homme et ne se rencontre pas chez les autres espèces. La persistance de ces îlots de cartilage a été associée, par certains auteurs, à l’apparition des foyers d’otospongiose qui débute dans la majorité des cas dans cette zone anatomique et qui n’atteignent aucune autre espèce animale. Cependant, l’observation des cas où le foyer d’otospongiose se développe uniquement en dehors de la région de la fissula ante fenestram est une contre hypothèse.
Physiologie de l’oreille humaine
L’oreille moyenne a principalement une fonction d’amplification du son grâce à un mécanisme de levier ossiculaire, d’un rapport des surfaces tympan/fenêtre ovale élevé et de dynamique des vibrations de la membrane tympanique. Ainsi, l’atteinte de l’ensemble oreille externe et oreille moyenne entraîne une surdité définie comme « surdité de transmission ». L’atteinte de l’oreille interne est responsable d’une « surdité de perception ».
La surdité de transmission se mesure par la différence entre les seuils auditifs en conduction aérienne et osseuse (Rinne audiométrique) pour les fréquences allant de 0,25 à 4 KHz à l’audiométrie tonale.
La surdité de perception est évaluée par les seuils auditifs en conduction aérienne pour les fréquences allant de 0,125 à 8 KHz sur le même type d’audiométrie.
Citer cet article comme : L’oreille humaine : anatomie, embryologie et physiologie, https://www.santepublique.eu/oreille-humaine/ (Page consultée le 02/02/2013).